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Doctor Who est la plus vieille série de science-fiction de la télévision britannique : avec des premiers épisodes qui remontent à 1963, elle est plus ancienne que Star Trek (lancée en 1966) ! Bien que la série ait été interrompue entre 1989 et 2005, une telle longévité force le respect.

Depuis cinquante ans, donc, le Docteur, un homme drôle et courageux, voyage à travers le temps et l'espace à bord du Tardis, une vieille machine à remonter le temps à moitié déglinguée. Originellement doté d'un système de camouflage qui lui permettait de se fondre dans son environnement, le Tardis a eu un dysfonctionnement et a gardé l'apparence extérieure d'une cabine téléphonique anglaise des années 1950 (le modèle spécial pour appeler la police, de couleur bleue). Le Docteur s'est attaché à cet aspect et a renoncé à réparer son vaisseau. Heureusement, à l'intérieur, le Tardis est beaucoup plus spacieux qu'à l'extérieur, bien que le confort laisse à désirer (pensez à une vieille moto que vous aimez beaucoup mais qu'il faut tout le temps rafistoler).

Le Docteur[]

C'est un Seigneur du Temps, une race extraterrestre originaire de la planète Gallifrey. Lui et les siens possèdent le pouvoir de prévoir les conséquences de leurs actions sur le flot du temps, et donc d'éviter de provoquer des paradoxes quand ils interviennent. Le moyen le plus sûr de les différencier des humains est de les ausculter : ils ont deux cœurs.

"Docteur" est un surnom qu'il s'est choisi, comme cela semble être une coutume chez les Seigneurs du Temps quand ils doivent interagir avec d'autres peuples. Pour une raison non explicitée, il semble qu'il ne puisse pas dévoiler son vrai nom.

Les Seigneurs du Temps disposaient d'une technologie hyper-évoluée qui aurait pu leur permettre de dominer l'univers (insérez ici un rire démoniaque). Pour se détourner de cette tentation, ils ont décidé d'appliquer un principe de non-ingérence absolu. Forcément, le Docteur, qui ne peut pas s'empêcher d'aller sauver la veuve et l'orphelin toutes les cinq minutes, a toujours été incapable de s'y tenir, ce qui a fait de lui un paria. Il s'est donc installé sur Terre, son point de départ pour tous ses voyages. Tout ce paragraphe est au passé car dans la nouvelle série, il est dit que la guerre entre les Seigneurs du Temps et les Daleks (l'autre race hyper-technologique, qui, eux, voulaient dominer l'univers) a mal tourné et que le Docteur est le dernier survivant de son peuple.

Le Docteur est généreux, plein de ressources, expert en bricolage et sciences nanardes (petit budget oblige), et déteste les armes à feu. Les autres traits de sa personnalité dépendent de son incarnation.

Régénération et casting[]

En effet, les Seigneurs du Temps ont la capacité de se régénérer lorsqu'ils sont mourants. Ils n'ont recours à ce procédé qu'avec parcimonie, d'une part parce qu'ils changent alors d'apparence et de personnalité sans pouvoir choisir ce qu'ils seront, et d'autre part parce qu'ils sont extrêmement vulnérables pendant un certain temps. De plus, chacun ne dispose que d'un nombre limité de régénérations (à une époque, on pouvait en récupérer d'autres sur Gallifrey).

Le concept a été introduit en 1966 lorsqu'il est devenu évident que William Hartnell, le comédien qui incarnait le Docteur, était trop âgé, trop fatigué pour tenir les cadences de tournage. Les scénaristes ont donc fait mourir son personnage, aussitôt revenu sous les traits de Patrick Troughton. C'est ainsi qu'en 2010 (saison 5 de la nouvelle série), le Docteur en est à sa onzième apparence connue.

Les Docteurs:

  • Premier Docteur : William Hartnell (1963-1966)
  • Deuxième Docteur : Patrick Troughton (1966-1969)
  • Troisième Docteur : Jon Pertwee (1969-1974)
  • Quatrième Docteur : Tom Baker (1974-1981)
  • Cinquième Docteur : Peter Davison (1981-1984)
  • Sixième Docteur : Colin Baker (1984-1986)
  • Septième Docteur : Sylvester McCoy (1986-1989 + téléfilm de 1996)
  • Huitième Docteur : Paul McGann (téléfilm de 1996)
  • Neuvième Docteur : Christopher Eccleston (2005)
  • Dixième Docteur : David Tennant (2005-2010)
  • Onzième Docteur : Matt Smith (2010-)

On peut ajouter à la liste Rowan Atkinson, qui a incarné le Docteur dans une parodie réputée hilarante, Doctor Who and the Curse of Fatal Death.

Chacun de ces Docteurs a un look bien à lui (la grande écharpe du Quatrième, la branche de fenouil du Cinquième, les Converse du Dixième...) ainsi qu'une personnalité différence, ce qui permet à l'acteur d'être un peu plus libre dans son jeu. Dans la nouvelle série, le personnage est un peu moins magnanime, plus engagé dans une sorte de fuite en avant presque désespérée. Ça se comprend quand on a vu son peuple disparaître, qu'on aurait les moyens techniques de revenir en arrière pour sauver tout le monde, mais qu'on sait que ça provoquerait un paradoxe temporel aux conséquences dramatiques.

Compagnons et ennemis[]

Aux dernières nouvelles, le Docteur était âgé de neuf cents et quelques années. Pour combattre l'inévitable solitude qui résulte de ces siècles de voyages dans le temps, il fait en sorte de n'être jamais seul ou presque. Il embarque donc jusqu'à trois "compagnons" à bord du Tardis, généralement des humains. Ceux-ci permettent à la fois de l'humaniser davantage et de fournir au spectateur des personnages à qui s'identifier.

Parfois la route d'un ancien compagnon croise la sienne. S'il le reconnaît, et ce n'est pas gagné, il lui reproche en général d'avoir fini par s'en aller sans lui. Le Docteur, en effet, ne garde jamais un compagnon plus de quelques années. Il semble qu'assister au vieillissement de ses amis lui soit trop pénible, aussi préfère-t-il s'éloigner, tourner la page.

Ses ennemis, quant à eux, sont généralement des conquérants sans merci. Certains deviennent des méchants récurrents : les Daleks et les Cybermen ont traversé les âges. De même, sa Nemesis, le Maître (un autre Seigneur du Temps, tout aussi interventionniste mais dans le genre belliqueux), a également connu plusieurs incarnations. Le Docteur et le Maître ont usé leurs fonds de culotte sur les mêmes bancs d'école du temps de Gallifrey, mais ils se détestent à tel point que l'un est capable de se sacrifier rien que pour le plaisir d'embêter l'autre.

Tout ça pour dire que...[]

Doctor Who, c'est bien, mangez-en !

Il y a de tout dans cette série : de l'action, de la réflexion, de l'humour, beaucoup d'humanité, des effets spéciaux cheap comme seule la BBC peut en faire, des moments d'émotion qui mettent la larmichette à l'œil, du couple mixte ou homo comme vous n'en verrez jamais dans une série "tous publics" US... Rappelons que la première personne à embrasser le Neuvième Docteur aura été non pas sa blonde compagne Rose, mais le sexy en diable capitaine Jack Harkness !

-- Oph 8 mai 2010 à 16:41 (UTC)

Bien que ce qu'on peut en apercevoir ne fasse pas vraiment envie, l'exhaustivité impose de nommer un Dr parallèle, qui sévit deux fois au cinéma, sous les traits de l'habituellement fulgurant Peter Cushing. "Dr. Who et les Daleks" en 1965 et "Les Daleks envahissent la Terre" en 1966 vont jusqu'à faire du Dr un humain.

Enfin précisions que le Dr ne s'installe pas n'importe où sur la Terre : il va en Angleterre (la majorité du temps s'entend) ! Ce qui différencie encore un peu plus cette série des séries américaines.

Vincent D. - 18/02/2011

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