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Ray HARRYHAUSEN (1920 - )

Certes Mister HARRYHAUSEN n'est pas réellement un réalisateur. Cependant, tel son maître Willis O'BRIEN, il a influencé grandement les films auxquels il a participé en temps que Technicien des Effets Spéciaux. Ray HARRYHAUSEN doit sa notoriété à l'animation image par image de squelettes, dinosaures, cyclopes et autres monstres légendaires.

En 1933, le petit Ray assiste bouche-bée à la projection du "King Kong" de Schoedsack et Cooper, et devient un fan inconditionnel de Willis O' Brien, avec lequel il travaillera en 1947 sur le 3ème opus "Monsieur Joe" de Schoedsack.

Ray HARRYHAUSEN perfectionne la transparence (pour faire simple, soit les marionnettes bougent devant un écran projetant les acteurs, soit les acteurs bougent devant l'écran montrant les monstres) de O'BRIEN en son procédé Dynamation. Il reprend l'idée de Méliès (dixit l'article de Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Ray_harryhausen) en exposant deux fois la pellicule. Il tourne une fois avec les acteurs, puis utilisant la même pellicule, il anime ses poupées. Cela permet de renforcer l'illusion de la rencontre des deux : la prise de vue réelle et l'animation.

Les titres des films que HARRYHAUSEN magnifie ensuite vaut tous les commentaires : "Le Monstre des Temps Perdus" (The Beast from 20,000 Fathoms d'Eugène Lourié - 1953), "Les Soucoupes volantes attaquen"t (Earth vs. the Flying Saucers, de Fred F. Sears - 1956), Le Choc des Titans (Clash of the Titans de Desmond Davis - 1981 - film assez mauvais dont un remake sort cette année 2010).

Les perles de HARRYHAUSEN sont ses films inspirés des Mille et une Nuits, et principalement les aventures de Sinbad (SiMbad en français) le Marin : 1958 : Le Septième voyage de Simbad (The 7th Voyage of Sinbad) de Nathan Juran. Les apports de la couleur et de la musique de Bernard HERRMANN (collaborateur d'HITCHCOCK sur entre autres : "Mais qui a tué Harry ?" (The Trouble with Harry - 1955) "Psychose" (Psycho - 1960)) permettent toutes les audaces. 1974 : "Le Voyage fantastique de Simbad" (The Golden Voyage of Sinbad) de Gordon Hessler 1977 : "Simbad et l’Œil du tigre" (Sinbad and the Eye of the Tiger) de Sam Wanamaker.

On ne peut oublier son "Jason et les Argonautes" (Jason and the Argonauts - 1963) de Don Chaffey, ni son étonnant western "La Vallée de Gwangi" (The Valley of Gwangi - 1969) de Jim O’Connolly. La confrontation cow-boy / Tyranosaure est amusante.

Fort d'une imagination visuelle riche, d'une technicité extrême, et de la poésie nécessaire à ce genre de folies, Ray HARRYHAUSEN est resté Le maître inconditionnel des effets spéciaux, après Georges MELIES. Il a ouvert les yeux de gens comme Douglas TRUMBULL, truqueur sur "2001", "Rencontres du 3ème Type", "Star Treck le Film", "Blade Runner", et réalisateur de deux films de SF : "Silent Running" (1972) et "Brainstorm" (1983)

Loin de la fadeur toujours accentuée des images de synthèse qui, permettant de tout montrer, bannissent l'imagination des productions actuelles (ça a commencé avec des explosions éjectant les héros, ça continue avec toutes sortes d'avatars), Ray HARRYHAUSEN a su faire de ses défauts des qualités. Si le spectateur vient pour y croire, les imperfections sont gommées au profit de l'émerveillement enfantin. Sa magie fonctionne encore et toujours, sans ordinateur ni 3D foireuse (et pourtant, je vous assure qu'au début, j'aimais bien les "Tron" et autre "Starfighter". Il y avait encore ce côté recherche, aventure que les grosses productions actuelles ont mis au rencart.)

-- Vincent D. 1 avril 2010 à 21:41 (UTC)

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